Appel à la manifestation et à la grà¨ve mondiale pour le climat du 29 novembre 2019.
Prenons un peu de recul : Le printemps arabe, le mouvement du 15M, les Indignés, Nuit Debout, Occupy, la chute du mur de Berlin, les grandes mobilisations contre les missiles nucléaires des années 80, mai 68, le rejet de la guerre du Vietnam, la fin de la colonisation, la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis ou l'indépendance de l'Inde,ââ¬Â¦ et bien d'autres mobilisations grandes, petites, voire ë insignifiantes û. Tout cela s'est passé en quelques décennies, le temps d'un ë instant û, dans l'histoire de l'humanité, avec clairement une accélération récente sur tous les continents.
Il ne s'agit pas d'évà¨nements ponctuels mais de l'écroulement de l'organisation sociale, politique et économique. Le capitalisme basé sur la compétition et la croissance infini,e est aujourd'hui obsolà¨te et inapte, même s'il a favorisé de progrà¨s technologiques extraordinaires en quelques décennies.
Lors de la présentation de son livre ë Lettres à mes amis à propos de la crise sociale et personnelle û , à Santiago le 14 mai 1994, Silo, fondateur du nouvel humanisme disait déjà ceci (1) (2) :
ë Le ferment social se réactivera. Un lutte claire et franche se déchaà®nera entre le capital spéculatif, caractérisé par sa force abstraite et inhumaine, et les forces du travail, véritable levier de la transformation du monde. [ââ¬Â¦]Et il sera également évident que le seul moyen, pour décongestionner la concentration qui mà¨ne au collapsus, sera une redistribution de la richesse vers les zones laissées pour compte. La démocratie réelle, plébiscitaire et directe deviendra une nécessité car on voudra sortir de l'agonie de la non-participation et de la menace constante du débordement populaire. On réformera les pouvoirs car les structures de la démocratie formelle, dépendantes du capital financier, auront perdu tout crédit et toute signification. Ce second volet de crise se présentera sans doute aprà¨s une période d'incubation au cours de laquelle les problà¨mes s'aggraveront. Alors débutera une série d'avancées et de reculs. Chaque succà¨s se multipliera et produira un effet de démonstration dans les lieux les plus reculés grà¢ce aux communications instantanées. Il ne s'agira même plus de la conquête des Etats nationaux mais d'une situation mondiale dans laquelle ces phénomà¨nes sociaux se propageront en précurseurs d'un changement radical de la direction des événements. De cette faà§on, le processus ne débouchera pas sur le collapsus mécanique que l'on a vu se répéter si souvent, mais la volonté de changement et d'orientation des peuples avancera sur le chemin qui mà¨ne à la nation humaine universelle.
C'est sur cette seconde possibilité, c'est sur cette alternative que parient les humanistes aujourd'hui. Ils ont trop foi en l'être humain pour croire que tout finira de manià¨re stupide. Et s'il est vrai qu'ils ne se sentent pas à l'avant-garde du processus humain, ils sont disposés à accompagner ce processus dans la mesure de leurs forces et là o๠ils sont bien positionnés û
Oui, nous maintenons notre engagement à Ã
âuvrer pour une société ou l'être humain est la valeur maximale, au-dessus de tout autre concept. Nous renouvelons notre attachement à la non-violence active, sans oublier que humaniste partage la même racine avec humus et humilité.
Des changements pourraient déjà être mis en place rapidement, même au sein du systà¨me actuel :